L’inflammation fait partie des mécanismes de défense
immunitaire. Ce type de réaction
survient lors d’une lésion tissulaire, soit par traumatisme, soit par infection.
L’inflammation est un processus bénéfique, le but
étant de réparer les lésions tissulaires ou, dans le cas d’infection,
d’éliminer les agents pathogènes.
L’inflammation est en quelque sorte un chantier de construction pour
réparer les tissus lésés. Il y a d’abord
une vasodilatation (expansion) des veines environnantes puis un apport de
liquide (plasmas sanguin, incluant phagocytes) pour réparer le site lésé. Cette chaîne de réaction s’appelle l’œdème.
Donc, le fait de prendre des anti-inflammatoires, vous
empêchez et ralentissez ce processus naturel de réparation des tissus. Comprenez que l’inflammation est un mécanisme
nécessaire.
Par ailleurs, dans les cas d’inflammations chroniques,
il peut y avoir un processus d’emballement du système immunitaire. Les anti-inflammatoires peuvent, dans
certains cas, aider à « réveiller » le mécanisme, et ainsi renverser
le processus inflammatoire. Par contre,
une des causes de l’inflammation chronique, peu provenir d’un surplus de poids,
de congestion tissulaire (déchets accumulés, tissus collés, adhérences) ou d’un désordre biochimique (hormones).
En présence d’un foyer inflammatoire, lors de
tendinite, bursite ou capsulite, la pression exercée par l’oedème sur les
structures environnantes limite le retour veineux, ce qui n’aide en rien à la
situation. Cette impasse ralentie considérablement
le processus de guérison, car l’action de drainage est compromise. Le rôle du thérapeute est d’abord de
favoriser mécaniquement la circulation des liquides, afin de libérer les
déchets accumulés, amener l’apport de nutriments, de globules blancs et de
dioxygène pour ainsi procéder à la réparation tissulaire. Par la suite, il devra casser les adhérences
et les fibroses qui ont amené la tendinite, en redonnant de l’aisance à
l’articulation, au tendon, et à tous les tissus environnants.
Dans le cas de tendinite non traitée, les périodes
d’inflammation coïncident généralement avec les périodes de repos. Durant le
repos, les articulations se refroidissent et les liquides à l’intérieur et à
l’extérieur des articulations se densifient et forment une substance légèrement
gélatineuse. La lubrification est alors
inefficace et le frottement est intensifié, d’où la douleur accrue au
repos. De plus, lors du repos, l’énergie
nerveuse de votre système se concentre à la réparation.
Toute lésion, qu’elle soit d’origine mécanique, traumatique
ou infectieuse, implique une destruction cellulaire. Il importe pour l’organisme de reconstituer
les structures atteintes. Certains
tissus, comme la peau, peuvent se reconstituer entièrement en ne laissant que
peu de trace de la lésion. D’autres tissus par contre, comme les tissus
cardiaques, nerveux n’ont pas, ou très peu, la faculté de se régénérer.
Lors d’un traumatisme sur un tendon ou un ligament, un
tissu fibreux cicatriciel remplace le tissu original laissant une trace
permanente, dans le sens qu’ils sont moins souples que les tissus originaux. La
souplesse des mouvements en est donc compromise.
Dans les cas d’inflammation des tendons et ligaments,
des substances peuvent se cristalliser.
De la calcification peut donc s’accumuler et adhérer aux fibres
environnantes (fascia, fibres musculaires, tissu de revêtement). L’articulation, le tendon et/ou le ligament
se retrouve bientôt empêtré dans un amas de tissus fibreux. Imaginez en plus s’il y a un surplus de poids
(tissus adipeux)? L’organisme ne peut donc plus éliminer ces
adhérences, et l’inflammation devient alors, quasi permanente (inflammation chronique).
Lors de massage du dos, des épaules, du cou et des
jambes, on constate souvent la présence de fibrose sous-cutanée. Cette fibrose est la conséquence directe
d’une suite de petits états inflammatoires accumulés au cours des années.
La fibrose est une conséquence permanente de
l’inflammation, due à des mouvements répétés, à des blessures, à un mauvais mode
de vie, à un surplus de poids. Après un
certain temps, toute résorption naturelle de la fibrose est pratiquement
impossible. Il y a trop de compression
des veines et du système lymphatique, tout est trop compacté. Seule une action mécanique extérieure
(orthothérapie), peut activer les fluides, briser les adhérences, décoller et
dégager les muscles, fascias, tendons, ligaments pour
contribuer à la résorption de l’inflammation, et retrouver une liberté
aux mouvements.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire